Édition 2017
L’Université d’été sur la francophonie des Amériques est l’un des programmes phares du Centre. C’est une formation de haut niveau qui s’adresse aux étudiants, aux professionnels et aux journalistes.
La 5e édition de l’Université d’été a été présentée en collaboration avec l'Université du Québec à Chicoutimi (Québec, Canada) et l'Université de Moncton (Nouveau-Brunswick, Canada). Cette formation s’est tenue du 5 au 11 juin 2017.
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Cette édition de l'Université d'été sur la francophonie des Amériques, se déroulait sous la présidence d'honneur de Gérard Bouchard.
Vidéo de bienvenue de Gérard Bouchard
Mot de bienvenue de Gérard Bouchard
Il m’a toujours semblé que la francophonie représentait à l’échelle internationale une force qui souvent tend à s’ignorer. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté de m’engager comme président d’honneur de la cinquième édition de l’Université d’été sur la francophonie des Amériques.
Il est bon de rappeler d’abord que le français constitue une force culturelle, du seul fait qu’il demeure l’une des langues principales parlées à travers le monde. Or, ce statut se traduit par un rayonnement impressionnant qu’on a tort de limiter aux arts et à la littérature. On réalise en effet depuis quelque temps que ce rayonnement comporte également une forte dimension économique, ce qui amène à bousculer bien des idées reçues sur la langue française. Sa vocation n’est pas d’être un attribut sophistiqué à l’usage exclusif des élites. Certes, elle est nourrie de divers héritages prestigieux et il faut s’en réjouir, mais elle est aussi une langue qui s’est illustrée dans les domaines de la politique, de la science, de la technologie et des affaires.
J’apprécie tout particulièrement que cette édition de la francophonie des Amériques embrasse justement des dimensions du français qui ne reçoivent pas toujours l’attention qu’elles méritent. La réflexion qui est proposée aux participants s’appuie d’abord –mais s’en s’y limiter– sur le cadre régional, en prenant pour exemple la région du Saguenay-Lac Saint Jean. On a affaire ici à ce que j’appelle une collectivité neuve éloignée des grands centres et dont les défrichements ont commencé dans les années 1830. L’histoire de cette population est celle d’une grande entreprise collective qui a su innover et se développer en faisant appel à des ressources physiques, bien sûr, mais aussi à des formules de convergence sociale et culturelle d’une grande efficacité, portées par un grand rêve : ériger une société originale qui combine les apports de l’économie américaine avec la tradition française héritée de la Nouvelle-France.
Voici la question fondamentale traitée lors de l'Université d'été 2017 :
« Bâtir des milieux innovateurs : quelle est la démarche systématique à suivre pour guider une collectivité dans son cheminement afin qu’elle progresse dans un esprit d’innovation ? »
Au cours de la 2e moitié du XXème siècle, la théorie de la croissance et du développement a bénéficié d’une imposante avancée scientifique. Fut notamment modélisé le rôle du progrès technique et de l’innovation dans la dynamique économique, sociale, culturelle et politique. Dynamique qui s’avère fondamentalement inégale à travers l’espace. À cet effet, il fut démontré que les territoires urbains et métropolitains mais aussi ruraux et régionaux ne sont pas neutres en matière d’innovation. Par l’entremise de conditions spécifiques, le territoire soutient, à degrés divers, le processus conduisant l’innovation dans les activités humaines. Bien sûr, il existe les cas célèbres de la Silicone Valley, du district du Prato, de la zone de Bangalore, du Vale du Paraiba, du Shenzhen. Universellement aussi, de très nombreux territoires se distinguent clairement des autres limitrophes, par leur forte capacité d’innovation.
Plusieurs modèles proposent une explication scientifique à ce phénomène particulier d’innovation endogène. D’une manière générale, il résulte d’un continuel apprentissage collectif nourri par des effets de proximité entre les acteurs de l’innovation. Partout dans le monde y compris dans les collectivités de la francophonie des Amériques, se pose la question de la multiplication de ces « milieux innovateurs ».
Un milieu innovateur est une collectivité territoriale, désignée ou pas comme technopole, parc technologique ou zone spécialisée, qui épouse une démarche systématique pour susciter l’innovation dans ses activités de diverses natures. Le secret du succès réside dans le processus collectif, cognitif et créateur de nouveautés. À la lumière de la littérature récente déjà abondante, sera bien illustré le rôle des collèges et des universités pour alimenter vertueusement le processus de planification de milieux innovateurs.
La question fondamentale traitée par ce cours concerne la démarche systématique à suivre pour guider une collectivité dans son cheminement afin qu’elle progresse dans un esprit d’innovation. Quels sont les objectifs de l’exercice ? Quels sont les facteurs gagnants ? Quels sont les acteurs à mobiliser ? Quels sont les outils disponibles ? Quelles sont les étapes essentielles à franchir ? Quelles sont les contraintes à vaincre au fil de la démarche ?
Nous vous invitons à consulter l'ouvrage de Marc-Urbain Proulx, Territoires et développement, disponible gratuitement dans la Bibliothèque des Amériques afin d'en connaître davantage sur cette thématique.
Chantal Beauvais, rectrice de l’Université Saint-Paul
Originaire de Rouyn-Noranda, Chantal Beauvais poursuit ses études de maîtrise et de doctorat en philosophie à l’Université d’Ottawa. Embauchée en 2001 comme professeure à la Faculté de philosophie de l’Université Saint-Paul, puis doyenne intérimaire ainsi que vice-rectrice de cet établissement, elle y occupe depuis 2009 le poste de rectrice.
Chantal Beauvais s’implique aussi activement dans les associations et les comités du secteur public qui se penchent sur l'éthique de la recherche, l'intégration sociale et l’accessibilité des études supérieures aux personnes marginalisées. Plus précisément, elle préconise l'inclusion des personnes les plus démunies, des personnes et des communautés marginalisées dans la société ainsi qu’une économie plus juste.
Zila Bernd, professeur titulaire de Littératures française, francophone et comparée au Programme de Post-Graduation en Lettres (Maîtrise et Doctorat) de l’Université Fédérale du Rio Grande do Sul (UFRGS)
Zila Bernd est née à Porto Alegre au Brésil, en 1944. Elle est titulaire d’une licence (1967) et d’une maîtrise en lettres (1977) de l’Université fédérale du Rio Grande do Sul (UFRGS), d’un doctorat en lettres – littérature française de l’Université de São Paulo (1987) ainsi que d’un postdoctorat en littérature comparée de l’Université de Montréal (1992).
Elle est professeur titulaire de Littératures française, francophone et comparée au Programme de Post-Graduation en Lettres (Maîtrise et Doctorat) de l’Université Fédérale du Rio Grande do Sul (UFRGS). Depuis 2008 elle est professeure au programme de post graduation en Mémoire sociale et biens culturels, du Centre Universitaire La Salle (UNILASALLE - Canoas RS). De 2001 à 2012, ses activités se poursuivent de façon intense dans la diffusion des études françaises et francophone (québécoises) et canadiennes au Brésil et à l'étranger dans trois axes: enseignement, recherche/publications et direction des thèses. Elle a reçu en 2013 le titre d’officière de l’Ordre National du Québec, pour son travail continu afin d’affermir les relations entre le Québec et le Brésil, dans le domaine des études littéraires et culturelles.
Pierre-Marcel Desjardins, professeur titulaire et directeur de l’école des Hautes études publiques à l'Université de Moncton
Pierre-Marcel Desjardins enseigne l’économie à l’Université de Moncton depuis 1990 où il est professeur titulaire et directeur de l’école des Hautes études publiques. Il détient un Ph.D. en économie de la University of Texas (Austin) et il a obtenu son baccalauréat et sa maîtrise en science économique à l’Université de Moncton. Sa thèse de doctorat portait sur l’impact régional de la libéralisation des échanges.
Ses recherches actuelles portent sur le développement économique régional et rural, les politiques publiques et le commerce. Il a agi en tant qu’expert en développement économique pour les gouvernements du Canada et du Nouveau-Brunswick, ainsi que pour les Nations Unies et l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE).
Pierre-Marcel est membre du conseil d’administration d’UNI coopération financière depuis 2008 et son président depuis 2012. UNI est la première caisse populaire au Canada à obtenir une charte fédérale. Il a présidé le panel des premiers ministres du Canada atlantique sur les impacts de la réforme de l’assurance-emploi et a été membre du groupe de travail sur les pensions de la province du Nouveau-Brunswick.
Solange Moreau, directrice de l’école de langue française et de culture québécoise et du Centre du savoir sur mesure à l’Université du Québec à Chicoutimi
Madame Moreau est détentrice d’une scolarité doctorale en éducation de l’Université de Sherbrooke, d’un diplôme de 2e cycle en administration ainsi que d’une maîtrise en didactique et un baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire de l’Université Laval.
Elle est chargée de cours depuis 1995 au sein de plusieurs universités. Elle a été conseillère en francophonie au Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes et conseillère pédagogique au programme de francisation des immigrants du Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.
Madame Moreau est également auteure de plusieurs publications et ouvrages en éducation et en gestion. Depuis 2007 et jusqu’à récemment elle était gestionnaire au sein d’une grande organisation où elle s’est qualifiée pour divers prix et distinctions.
Marc-Urbain Proulx, professeur-chercheur en économie régionale à l’Université du Québec à Chicoutimi
Marc-Urbain Proulx est professeur-chercheur en économie régionale à l’Université du Québec à Chicoutimi depuis 1988. Il publie régulièrement des articles dans des revues scientifiques internationales. Le manuel « Territoires et développement » publié aux Presses de l’Université du Québec en 2011 représente le matériel de base de son enseignement aux 2e et 3e cycles d’études universitaires.
Il est très impliqué dans l’animation scientifique, notamment pour l’organisation de colloques, l’édition de la revue Organisations et Territoires, la direction scientifique du Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT), la direction de la collection Sciences régionales des Presses de l’Université du Québec.
Visionnez les conférences et panels de cette édition de l’Université d’été de la francophonie des Amériques.
Conférence d’ouverture de l’Université d’été : « Langue, culture et société : les conditions symboliques de l’innovation »
Gérard Bouchard
San Francisco : au cœur du plus grand écosystème d’innovation au monde, la main invisible des pouvoirs publics
Gabrielle Durana
Conférence : Le développement territorial et culturel de l’Acadie, un pari collectif audacieux
L’honorable sénateur René Cormier
Conférence : L’innovation sociale
Jean Martin Aussant
Panel − Le soutien à l’innovation au Saguenay–Lac-Saint-Jean : spécialisation ou diversification ? Le rôle de l’UQAC ?
Olivier Bergeron-Martel, Romain Cunat, Louis Waultier, animateur : Romain Cunat (Québec).
Panel − Transmission culturelle et territoires : l’apport des Premiers Peuples
Justin Johnson, Alexis Tiouka, Janie Verret Luster, animateur: Alexandre Bacon (Québec).
Conférence : La Cité du savoir en Haïti, un milieu innovant
Samuel Pierre
Conférence : Éducation, identité et culture franco-louisianaise
Tamara Lindner
Panel : L’engagement de l’Université dans son milieu
Catherine Audrain, Marco Bacon, Chantal Beauvais, Peter Dorrington, animatrice : Diane Martin (Québec).
Conférence : L’écosystème innovant et l’émergence de la cité comme projet éthique
Chantal Beauvais
Conférence : L’Université et son apport en milieu rural — analyse du cas de Moncton
Pierre-Marcel Desjardins
Merci à nos partenaires majeurs:
- L’Université du Québec à Chicoutimi;
- L’Université de Moncton;
- Le Gouvernement du Québec;
- Promotion Saguenay;
- Le Centre des Premières Nations Nikanité (UQAQ);
- La Société d’histoire d’archéologie de Mashteuiatsh.
Merci également aux partenaires qui ont parrainé un participant:
- L’Université de Montréal;
- L’Université de Louisiane à Lafayette;
- L’Université Simon Fraser:
- La Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d'expression française en Amérique du Nord (CEFAN);
- L’Agence universitaire de la francophonie;
- L’Université Saint-Paul.