La francophonie au Canada

Aperçu de la francophonie au Canada

C’est au Canada, où le français est l’une des deux langues officielles, que l’on compte le plus grand nombre de francophones dans les Amériques. En 2021, 10,7 millions de locuteurs de français sont recensés. Si on retrouve des francophones dans chacun des dix provinces et des trois territoires, la francophonie canadienne n’est toutefois pas homogène. Les conflits entre la France et l’Angleterre marqueront son histoire.

Le Québec, où la seule langue officielle est le français, abrite la seule communauté francophone de l’Amérique du Nord qui évolue en milieu majoritaire. Avec de profondes racines historiques qui remontent en 1534 et avec 7,6 millions de locuteurs de français, le Québec est souvent considéré comme le berceau de l’Amérique francophone.

La présence francophone en Acadie est aussi l’une des plus anciennes en Amérique. Port-Royal, en Nouvelle-Écosse, est fondé en 1605, soit trois ans avant la ville Québec. C’est le premier établissement français permanent en Amérique. À partir de 1755, plus de 10 000 Acadiens sont déportés lors du Grand Dérangement. Aujourd’hui, on y compte 450 000 locuteurs de français.

L’Ontario, province la plus peuplée du Canada, abrite aussi la plus grande communauté minoritaire de langue française au Canada, donc la plus grande communauté francophone de toutes les provinces à l’exception du Québec. La présence française en Ontario remonte à 1610. La francophonie en Ontario se développe tout au long des 19^e et 20^e siècles, surtout dans l’est et le nord-est de la province.
Formé de quatre provinces canadiennes, soit l’Alberta, la Colombie-Britannique, le Manitoba et la Saskatchewan, l’Ouest canadien compte plus de 642 000 locuteurs de français. On en répertorie, 316 735 en Colombie-Britannique, 268 605 en Alberta, 51 895 en Saskatchewan et 109 935 au Manitoba. Des premiers commerçants de fourrure, jusqu’aux récentes vagues d’immigration, en passant par les Métis, la francophonie dans l’Ouest canadien est diversifiée et vivante. C’est d’ailleurs en Alberta qu’on assiste à la plus forte croissance de la population francophone au Canada entre 2011 et 2016.

Finalement, dans le Nord canadien, on retrouve trois territoires, le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest (TNO) et le Yukon. Région faiblement peuplée, on y retrouve néanmoins environ 11 000 locuteurs de français pour 113 000 habitants. C’est donc 10 % de la population des territoires qui peut s’exprimer en français, dont 13 % au Yukon (4 990 locuteurs).

Aujourd’hui, chaque province et territoire a ses propres associations et organismes pour assurer la promotion et le développement de la francophonie. La francophonie est également soutenue par des associations pancanadiennes comme la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada (FCFA), l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) et l’Association canadienne des professionnels de l’immersion (ACPI). Après plusieurs années de revendication de droits linguistiques, il est possible d’étudier en français partout au pays et dans plusieurs régions, les écoles d’immersion française n’arrivent pas à répondre à la demande. 
Dans chaque communauté, on retrouve une culture francophone bouillonnante. La littérature, le théâtre, le cinéma et la musique de la francophonie canadienne sont aujourd’hui caractérisés par une grande diversité, une grande vitalité et une forte identité. L’ensemble des régions participent pleinement à la vie culturelle d’aujourd’hui et font vibrer les communautés lors de célébrations et festivals aux quatre coins du Canada.

Sources: Encyclopédie canadienne, Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Jacques Leclerc (2019), Étienne Rivard (2016), Statistique Canada.