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Ouest canadien

La francophonie dans l’Ouest canadien : Une histoire riche et diversifiée

L’Ouest canadien, composé des provinces de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba et de la Saskatchewan, abrite plus de 754 000 locutrices et locuteurs du français. Cette région voit une présence francophone qui remonte à l’époque des   de fourrures, et qui continue d’évoluer grâce aux vagues d’immigration récentes.

Un regard sur l’histoire de la francophonie dans l’Ouest

Drapeau franco-manitobain

Manitoba : Le berceau des Métisses et des Métis

Dès les années 1660, des explorateurs  français, dont Pierre-Esprit Radisson, parcourent le nord du Manitoba. Mais c’est dans les années 1730 que le sud de la province est colonisé, notamment par Pierre de La Vérendrye. En 1869, la Rébellion de la rivière Rouge, dirigée par Louis Riel, marque un tournant historique. La Loi sur le Manitoba (1870) garantit l’égalité linguistique et culturelle, reconnaissant la dualité francophone-anglophone.

Drapeau  fransaskois

Saskatchewan : Une terre d’accueil pour les francophones

La Saskatchewan est explorée dès 1752 par la France, avec la construction du Fort de la Corne. À la fin du 19e siècle, la province accueille des francophones issus de diverses origines, notamment dans le sud et le long des rivières Saskatchewan. Des communautés comme Bellegarde, Gravelbourg et Duck Lake se forment, ancrant profondément le français dans la culture locale.

Drapeau franco-albertain

Alberta : Le français à l’ère de la traite des fourrures

L’histoire francophone en Alberta commence avec les explorateurs  du 18e siècle. Dès 1795, le fort Edmonton est dirigé en français. Durant la traite des fourrures, le français domine, et c’est aussi à cette époque que les Franco-Métisses et Franco-Métis, dont Marie-Anne Gaboury, grand-mère de Louis Riel, laissent leur empreinte. La province deviendra plus anglophone après 1905, mais la communauté francophone reste bien présente.

Drapeau franco-colombien

Colombie-Britannique : Les francophones  et la ruée vers l’or

En 1793, Alexander Mackenzie, accompagné de Canadiens français , devient le premier Européen à franchir les Rocheuses. Au 19e siècle, des participent à la construction de forts pour la Compagnie du Nord-Ouest. À la fin du siècle, les francophones sont minoritaires après la ruée vers l’or. La communauté de Maillardville, fondée en 1909 près de Vancouver, témoigne de cette histoire.

La francophonie contemporaine

Aujourd’hui, la francophonie dans l’Ouest canadien est dynamique et diversifiée. L’immigration joue un rôle majeur dans la croissance des communautés francophones, et de nombreux parents anglophones choisissent de transmettre la langue française à leurs enfants grâce à des programmes d’immersion.

Dans chaque province, des associations et organismes œuvrent pour la promotion et la préservation de la langue et de la culture françaises. En 1916, l’Association d’éducation des Canadiens français du Manitoba voit le jour, suivie de la Société de la francophonie manitobaine en 1968. En Saskatchewan, la communauté lutte pour le respect de ses droits linguistiques, et en Alberta, la gestion scolaire en français est obtenue en 1993 après une longue lutte judiciaire.

Quelques dates clés

1660

Pierre-Esprit Radisson explore le nord du Manitoba.

1730

Pierre de La Vérendrye commence la colonisation du Manitoba.

1793

Alexander Mackenzie traverse les Rocheuses avec des Canadiens français.

1870

La Loi sur le Manitoba reconnaît la dualité linguistique.

1916

Création de l’Association d’éducation des Canadiens français du Manitoba.

1926 

Création de l’Association canadienne-française de l’Alberta.

1993

Obtention de la gestion scolaire en français en Saskatchewan.

En conclusion

La francophonie dans l’Ouest canadien est un héritage vivant et dynamique. Portée par des communautés engagées et soutenue par des institutions, elle continue de croître et de s’épanouir, incarnant l’importance du français comme langue officielle du Canada.

Sources : L’Encyclopédie canadienne, Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Jacques Leclerc (2019), Étienne Rivard (2016), Statistique Canada.