La francophonie en Ontario
Drapeau franco-ontarien
Aperçu de la francophonie en Ontario
L’Ontario abrite la plus grande communauté minoritaire de langue française au Canada, et la plus grande communauté francophone de toutes les provinces à l’exception du Québec. La présence française en Ontario remonte à 1610. La francophonie en Ontario se développe tout au long des 19e et 20e siècles, surtout dans l’est et le nord-est de la province, suivant la croissance des industries forestières, minières et ferroviaires.
En 2021, l’Ontario compte 1 558 670 locuteurs de français, dont 591 855 ont le français comme langue maternelle. Selon la définition inclusive de francophone adoptée par le gouvernement ontarien en 2009 qui inclut « les personnes pour lesquelles la langue maternelle est le français, de même que les personnes pour lesquelles la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais, mais qui ont une bonne connaissance du français comme langue officielle et qui utilisent le français à la maison », on en dénombre plus de 622 000. Le français a également le statut de langue officielle à l’Assemblée législative, dans les tribunaux et les établissements d’enseignement.
En 1610, Étienne Brûlé, explorateur français, est le premier Européen à fouler le sol de l’Ontario. Au cours du 17e siècle, des garnisons françaises établissent différents forts : Frontenac (Kingston), Conti (Niagara) et Pontchartrain (Détroit-Windsor). Mais c’est en 1749 que la première colonie française est fondée à Petite Côte (Windsor), ce qui en fait la plus vieille ville toujours habitée au Canada, à l’ouest de Montréal.
La population francophone n’augmente pas considérablement avant les années 1850, lorsque des cultivateurs du Québec, à la recherche de terres fertiles s’installent dans l’est de l’Ontario et en bordure du chemin de fer du Canadien Pacifique, au nord des lacs Nipissing et Huron. En 1842, ils sont 14 000 francophones en Ontario. Ils franchissent les 100 000 en 1881 et près de 250 000 en 1921.
En plus d’avoir à cœur la préservation de leurs institutions de minorité linguistique comme leurs paroisses, leurs écoles primaires et secondaires, leurs coopératives (les caisses populaires) et l’hôpital Montfort, les Franco-Ontariens ont aussi créé pour leurs propres besoins de nombreuses associations, dont la Fédération des femmes canadiennes-françaises (1914), l’Union des cultivateurs franco-ontariens (1929), l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (1939), la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (1975), la Fédération des aînés francophones de l’Ontario (1978), l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (1980), l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (1988), l’Association française des municipalités de l’Ontario (1989), l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (1990).
En 1986, l’Assemblée législative adopte la Loi sur les services en français. Sans aller jusqu’à faire du français une langue officielle égale à l’anglais, cette loi lui accorde un statut juridique à l’Assemblée législative de l’Ontario et garantit le droit de recevoir des services publics en français dans 22 régions.
Les établissements d’enseignement sont d’une importance capitale pour les Franco-Ontariens, car ils sont un des principaux vecteurs de transmission de la langue et de la culture françaises. L’Association canadienne-française d’éducation de l’Ontario (ancêtre de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario) voit le jour en 1910. De 1912 à 1927, les Franco-Ontariens luttent contre le Règlement 17, qui interdit l’usage du français comme langue d’enseignement à l’école. En 1916, des mères montent la garde devant l’école Guigues et font face à des policiers en les repoussant avec leurs épingles à chapeaux. On appelle aujourd’hui cet événement, la bataille des épingles à chapeaux.
L’Ontario compte actuellement deux collèges de langue française (La Cité, dans l’Est ontarien, et le Collège Boréal, qui dessert le Nord et le Sud), et grande première, l’Université de l'Ontario français accueille sa toute première cohorte d’étudiants à l’automne 2021! L'Université de Hearst est devenue, en avril 2021, la deuxième université ontarienne gouvernée par et pour les francophones. L'Université de Sudbury est devenue, quant à elle, entièrement francophone en septembre 2021.
L’Université Laurentienne, le Collège universitaire Glendon de l’Université York, l’Université d’Ottawa, l’Université Saint-Paul (affiliée à l’Université d’Ottawa), le Collège universitaire dominicain, l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario à l’Université de Toronto et le Collège militaire royal offrent tous des programmes en français. De plus, 12 conseils scolaires (huit catholiques et quatre publics) administrent plus de 400 écoles de langue française, dont 104 au niveau secondaire.
En 1997, autre coup dur pour la communauté franco-ontarienne. Le gouvernement ontarien annonce la fermeture du seul hôpital universitaire francophone dans la province, situé à Ottawa. En très peu de temps, les Franco-Ontariens se mobilisent pour mener une autre bataille importante et le grand rassemblement S.O.S. Montfort est organisé. La cause est entendue devant les tribunaux. La communauté a gain de cause et les jugements attribuent à l’Hôpital Montfort un rôle institutionnel en tant qu’établissement « essentiel à la communauté franco-ontarienne ».
La population franco-ontarienne est desservie par plusieurs médias. La ville Ottawa possède le seul quotidien français toujours en activité de la province (Le Droit), aussi publié en ligne. Plusieurs hebdomadaires paraissent également depuis les années 1960 ou 1970. Trois chaînes de télévision (Télévision française de l’Ontario (TFO), ICI Radio-Canada Télé et Unis TV) diffusent du contenu de langue française et sont aussi disponibles sur le web. L’Ontario compte six stations de radio communautaire de langue française (à Cornwall-Alexandria, à Hearst, à Kapuskasing, à Ottawa, à Penetanguishene et à Toronto) et deux stations de radio publique (ICI Première et ICI Musique, de Radio-Canada).
La culture franco-ontarienne est bien vivante et rayonne au Canada et dans l’ensemble du monde francophone. Depuis 1995, le Prix littéraire Trillium récompense un auteur francophone de l’Ontario. De nombreux auteurs franco-ontariens ont également été récompensés par l’un des prestigieux Prix littéraires du Gouverneur général. Chaque année, le Festival franco-ontarien à Ottawa, la Franco-Fête à Toronto et La Nuit sur l’étang à Sudbury accueillent des musiciens francophones de diverses régions.
La forte participation d’Ontariens de divers horizons à l’ensemble des programmes du Centre témoigne de l’engagement de cette communauté envers la préservation de sa francophonie. Que ce soit pour nos trois programmes phares, les concours Slame tes accents, Anime ta francophonie, le Concours de twittérature des Amériques, les Rendez-vous littéraires, les bourses de mobilités et autres événements ponctuels, les Ontariens sont toujours au Rendez-vous!
Quelques dates en lien avec l’histoire de la francophonie en Ontario
1610
Étienne Brûlé, explorateur français, est le premier Européen à fouler le sol de l’Ontario
1615
Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec, explorer l’Ontario
1749
La première colonie française est fondée à Petite Côte (Windsor)
1912 à 1927
Les Franco-Ontariens luttent contre le Règlement 17, qui interdit l’usage du français comme langue d’enseignement à l’école
1986
L’Assemblée législative de l’Ontario adopte la Loi sur les services en français
2010
Le 25 septembre devient officiellement le Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes
2017
La Loi sur l’Université de l’Ontario français est adoptée
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Un recteur et une ancienne politicienne partagent leurs visions du rôle des leaders de la sphère publique dans la promotion du français. Découvrez où les décideurs publics puisent leur inspiration et ce que font Pierre Ouellette de l’Université de l’Ontario français et Françoise Boivin, ancienne députée fédérale, pour mobiliser ceux qui les entourent.
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Pour en savoir plus, consultez les sites des organismes porte-paroles provinciaux.
www.monassemblee.ca