Formation journalistes de la relève
À propos de Gabrielle Beaupré de l'Alberta
Présentée par Hélène Bigras-Dutrisac
Gabrielle Beaupré est une personne passionnée. Que ce soit envers la francophonie, le journalisme, ou même les voyages, son enthousiasme est contagieux. Gabrielle est originaire de Québec, mais elle a déménagé à Edmonton en Alberta au début de janvier 2021 pour joindre les rangs de l’équipe de journalistes du journal Le Franco, le seul média francophone consacré à l’actualité albertaine au Canada.
« Ça fait cinq mois que j’habite ici et je suis souvent dans mon appartement en télétravail, mais c’est une expérience qui en vaut tellement la peine pis j’ai un milliard de possibilités que je n’aurais pas eues au Québec, » dit-elle en expliquant que le marché du journalisme est plus saturé pour les francophones au Québec.
Gabrielle a le journalisme dans le sang depuis bien des années. C’est pendant ses études en communication à l’Université Laval qu’elle a découvert cette passion pour la première fois.
« À ma première entrevue, j’ai vraiment su que c’était le début d’une aventure qui allait commencer. », raconte-t-elle.
Mais il n’y a pas juste le travail pour la passionner. Gabrielle aime aussi beaucoup les voyages et les découvertes. « Je suis partie en solitaire à quelques reprises », dit-elle. « Je suis allée en Irlande et en Californie. »
Malgré la pandémie, Gabrielle a quand même réussi à voyager en s’installant à Edmonton. « Je me suis donné une occasion de voyager », dit-elle avec un sourire. « J’ai envoyé [mon CV] dans la pure folie, dans la spontanéité et tout, et je me suis ramassée cet hiver ici, en Alberta. »
Depuis sa jeunesse, elle rêvait aussi de vivre dans une grande ville. Comme elle l’explique, ce rêve d’enfance a pu se réaliser grâce à la francophonie.
« J’ai toujours voulu aller à l’extérieur du Québec, puis c’est grâce à la francophonie que je réussis à faire ça, que je réalise mes rêves », avance-t-elle. »
Mais pour Gabrielle, la francophonie n’a pas toujours eu la même importance.
« Au Québec, le français, pour être franche, c’était acquis pour moi, » dit-elle. « C’était : je parle en français puis ma vie se déroule en français. »
Ce n’est qu’en déménageant à Toronto, pour un poste de stagiaire au journal L’Express et pour perfectionner son anglais, et ensuite à Edmonton que Gabrielle a commencé à prendre conscience de son « côté francophone ».
« Ici en Alberta, il y a eu plus un clash. Je ne prends plus ma langue comme acquise, » dit-elle. « Tout le côté actualité, c’est tellement riche en français ici. C’est super cool. »
Maintenant qu’elle est journaliste francophone en milieu linguistique minoritaire, Gabrielle se rend compte de l’importance de la langue française dans sa vie. Idéalement, elle aimerait continuer de perfectionner son anglais tout en continuant de parler français dans son quotidien.
« Moi, je sais que j’aimerais ça—dans un futur éloigné ou rapproché—travailler aussi en anglais, sauf que ma langue va rester importante pour moi. Je veux travailler en français pendant toute ma vie et puis avoir aussi la corde anglophone dans mon arc. »